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Audience du 14 octobre 2025 : le rappeur Tovaritch jugé pour injures sexistes et homophobes

Communiqué de presse – Paris, le 10/10/2025

Le mardi 14 octobre 2025 à 13h30, le tribunal correctionnel de Paris (17e chambre) jugera le rappeur Tovaritch, de son vrai nom Yuri Leroy, pour injures publiques à raison de l’orientation sexuelle et du sexe.
Cette audience fait suite à la plainte déposée en octobre 2022 après la diffusion sur YouTube du clip de sa chanson 2CB.

Une chanson aux paroles homophobes et sexistes

Le 7 septembre 2022, Tovaritch publiait sur sa chaîne YouTube le clip de son titre 2CB, contenant notamment les paroles suivantes :

« C’est pas l’Marais ici, non c’est pas la Gay Pride.
J’aime pas les hommes qui sucent des hommes
Et qui volent le travail des femmes.
»

Visionnée plusieurs millions de fois, la vidéo a suscité une large couverture médiatique et de nombreuses réactions indignées.
L’association Mousse a alors déposé une plainte avec constitution de partie civile pour injure publique à caractère sexiste et homophobe.

Une provocation revendiquée par le rappeur

Loin d’exprimer le moindre regret face à la réception médiatique de ses propos et à la procédure judiciaire ouverte contre lui, Yuri Leroy choisit d’en faire un argument de promotion.
Quelques jours seulement après la polémique, il s’est rendu au Centre LGBT de Paris et d’Île-de-France, où il a offert une tarte “humoristique” au personnel d’accueil, avant de diffuser la scène sur ses réseaux sociaux.

Le 12 décembre 2024, le rappeur a publié un nouveau morceau intitulé LGPD, dans lequel il réitère ses propos homophobes et misogynes. L’introduction de la chanson reprend des extraits de la couverture médiatique de 2CB, afin de tourner ces critiques en dérision.
Il y réitère des déclarations telles que :

« T’as beau être un homme, si tu suces, pour moi t’es qu’une pédale. »
« J’ai du respect pour les femmes qui élèvent seules leurs gosses / Moins pour celles qui se font niquer pendant que leur mari bosse. »

L’association Mousse, à l’origine de la plainte déposée en 2022, sera rejointe à l’audience par Stop Homophobie et Adhéos. Cette audience se tient dans un contexte d’aggravation des violences anti-LGBT+. Selon les dernières données du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), 4 800 infractions à caractère anti-LGBT+ ont été enregistrées en 2024, dont 3 100 crimes ou délits et 1 800 contraventions. Les injures et diffamations représentent à elles seules 32 % de ces crimes ou délits, soit près d’un millier d’infractions.

Pour Me Étienne Deshoulières, avocat des associations « Yuri Leroy fait preuve d’un sentiment d’impunité totale face à des propos ouvertement homophobes et sexistes.
Ce procès doit rappeler que les paroles publiques ont un poids, et que lorsqu’elles deviennent injurieuses ou discriminatoires, elles relèvent du droit pénal.
»


Contact presse :
Étienne Deshoulières – Avocat au barreau de Paris
Tél. : 0177628203 – contact@deshoulieres-avocats.com
www.deshoulieres-avocats.com