Communiqué de presse. Paris, 5 juin 2025.
Ce jeudi 5 juin 2025, le Tribunal judiciaire de Paris a condamné Françoise Pichard, l’ex-directrice de publication du média catholique d’extrême droite Quotidien Présent, pour injures publiques en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre.
Des publications visant explicitement les personnes LGBT+
Cette condamnation fait suite à la publication, sur l’année 2021, de plusieurs articles diffusés sur le site de ce média catholique d’extrême droite. Dissous à la suite d’une liquidation judiciaire en 2022, Quotidien Présent a depuis été relancé sous le nom de Présent.
Les contenus poursuivis ciblaient directement les personnes LGBT+. L’un des articles était intitulé : « ESPAGNE : PARENTS ET AVOCATS CONTRE LA DÉPRAVATION LGBT ». Un autre relayait les propos de Geneviève de Fontenay, opposée à la participation de femmes trans à l’élection Miss France, invoquant la nécessité de préserver une image « respectée et respectable » fondée sur des « jeunes filles saines de corps et d’esprit ». Un troisième article critiquait la participation de drag queens à une émission jeunesse au Québec, dénonçant une prétendue tentative de « pervertir la jeunesse », tout en saluant les lois anti-LGBT en vigueur en Hongrie.
Une condamnation pour injure LGBTphobe
Les associations Mousse, Stop Homophobie et Adheos, représentées par Me Étienne Deshoulières, s’étaient constituées parties civiles pour dénoncer ces atteintes aux droits des personnes LGBTI+.
Le tribunal a reconnu le caractère injurieux des deux premières publications et a condamné Françoise Pichard à 1.000 € et à verser des dommages et intérêts aux associations.
Dans sa décision, il souligne que les propos transphobes condamnés invitaient « non seulement […] à différencier les personnes transgenres des autres femmes, mais surtout à les considérer comme atteintes d’une pathologie mentale ».
Pour Me Étienne Deshoulières, avocat des associations : « Cette décision témoigne de la progression de la justice dans la reconnaissance des atteintes ciblant les personnes trans. Elle réaffirme également que la liberté d’expression ne saurait être invoquée par un média d’extrême droite, se réclamant du catholicisme, pour injurier les minorités sexuelles et de genre. »
CONTACT PRESSE :
Étienne Deshoulières, avocat au barreau de Paris
www.deshoulieres-avocats.com – +33177628203