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Un internaute condamné à une peine de prison pour un commentaire homophobe

Communiqué de presse – Paris, le 3 mars 2021.

Mousse et Stop Homophobie avaient déposé 200 plaintes contre l’homophobie sur internet en janvier 2019. Suite à ces plaintes, un internaute a été condamné ce mardi 2 mars 2021 pour injures publiques homophobes à 5 mois de prison avec sursis et 3.600€ d’indemnités.

Cette affaire opposait les associations LGBTQ+ Mousse et Stop Homophobie à François Sandretti, poursuivi pour injures publiques à raison de l’orientation sexuelle.

Le 19 juin 2018 à 10h15, le compte « Mike Pompeo » avait publié sous un article du journal Le Monde intitulé « Les bisexuels et les pansexuels voudraient sortir de l’ombre » accessible sur le site www.lemonde.fr le commentaire suivant :

« Mais on s’en fout de ces demeurés, qu’ils aillent pan-copuler loin des caméras et nous épargnent leurs idiosyncrasies sexuelles. » .

L’internaute comparaissait mardi 2 mars 2021 devant le Tribunal correctionnel de Nanterre. Le Tribunal a condamné François Sandretti à 5 mois de prison avec sursis et à une amende de 2.000 €. François Sandretti doit aussi verser. 1.000 € à chaque association au titre de leur préjudice moral et 800 € pour leurs frais d’avocats.

C’est une nouvelle victoire pour les associations LGBTQ+, dont l’objectif était d’alerter sur l’impunité qui règne encore en ligne. Cette affaire s’inscrit d’ailleurs dans l’initiative des 200 plaintes déposées par les associations Mousse et Stop Homophobie contre des propos homophobes sur internet.

Selon Me Etienne Deshoulières « Les propos de haine véhiculent également les concepts par lesquels les jeunes LGBT vont se percevoir et se comprendre, dans la honte et dans la haine d’eux-mêmes. Les suicides sont jusqu’à sept fois plus courants chez les jeunes LGBT. Lutter contre la haine sur internet, c’est permettre à ces jeunes de grandir sans avoir une image négative d’eux-mêmes »

Les agressions verbales sur internet représentent désormais la majeure partie des signalements reçus par les associations LGBTQ+. La facilité avec laquelle une personne peut publier, partager ou commenter du contenu sur Internet dans un quasi-anonymat, entraîne la propagation de messages à caractère haineux et souvent homophobes.

La banalisation des agressions verbales sur les réseaux sociaux est inadmissible. L’action des associations est dès lors primordiale. C’est la raison pour laquelle Mousse s’était constituée partie civile, pour que les personnes LGBTQ+ puissent être soutenues et se sentir en sécurité, même sur internet.

Contact presse :

Etienne Deshoulières – Avocat au barreau de Paris

Tél. : 0177628203 – www.deshoulieres-avocats.com