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PROPOS TERF : Plainte contre Dora Moutot

Communiqué de presse – Paris, 15/02/2023

Bien connue pour ses positions TERF, Dora Moutot a récemment multiplié ses attaques contre les personnes transgenres sur les réseaux sociaux. Mousse, Stop Homophobie, ainsi que la maire Marie Cau et le journaliste Hanneli Victoire, déposent plainte aujourd’hui contre Dora Moutot pour injures et appel à la haine transphobes.

Dora Moutot est une blogueuse et influenceuse française, qui s’est fait connaître sur Instagram via le compte @tasjoui (488k followers). Elle se qualifie elle-même de « femelliste critique de l’identité de genre » . Le mouvement femelliste, également appelé « TERF » pour « Trans-exclusionary radical feminist », se distingue du mouvement féministe, car il exclut les personnes transgenres de ses revendications.

Dora Moutot a récemment multiplié ses attaques transphobes sur les réseaux sociaux et plateaux de télé, encore récemment, d’où la plainte, avec constitution de parie civile, des associations STOP homophobie et Mousse pour injures et appel à la haine en raison de l’identité de genre.

Des propos transphobes sur Instagram

Le 25 août 2022, Dora Moutot a publié le post suivant sur son compte Instagram :

Qualifiant le journaliste Hanneli Victoire de « femme transidentifiée qui travaille chez @tetumag« , Dora Moutot a cru pertinent d’affirmer : « Ces gens sont des personnes malades, qui utilise des technique digne du pire autoritarisme. » »

Un face-à-face tendu sur France 2

« Pour moi Marie Cau c’est un homme, c’est un homme transféminin ». Le 15 octobre 2022 était diffusé à la télévision l’émission « Quelle époque ! » dans laquelle Marie Cau, première maire transgenre de France, faisait face Dora Moutot dans un débat qui les opposait sur la question du genre.

Pendant près d’une demie heure, Dora Moutot va s’en prendre violement à la Maire de Tilloy-lez-Marchiennes et va tenir des propos comme « non, pour moi, Marie Cau, c’est un homme, c’est un homme transféminin ». Elle a aussi évoqué des violeurs ou meurtriers de femmes, en Angleterre ou aux USA, qui vont transitionner en prison « pour devenir des femmes »« administrativement parlant », afin d’être transférés dans des sections dédiées et violer leurs codétenues : « Je ne dis pas que toutes les personnes trans font ça, loin de là, mais on est obligé de se méfier des personnes à pénis en tant que femmes. ».

Plainte pour injures et appel à la haine à raison de l’identité de genre

Aujourd’hui, les associations Mousse et Stop Homophobie déposent une plainte contre Dora Moutot, pour injures publiques et appel à la haine en raison de l’identité de genre, aux côtés de Marie Cau et Hanneli Victoire.

Dans sa plainte avec constitution de partie civile, Me Etienne Deshoulières, avocat des associations, explique pourquoi les injures transphobes blessent leurs destinataires :

« L’injure discriminatoire frappe son destinataire, car elle lui rappelle le rejet dont il est l’objet au sein de la société. Plus ce rejet est présent, plus l’injure aura de force pour blesser son destinataire. Or, la transphobie est encore très fortement ancrée dans la société française, nombres de personnes transgenres vivant dans une situation de discrimination, de violence et harcèlement au quotidien.

Le système de perception et connaissance dans lequel sexe et genre sont nécessairement liés – système que Paul B. Preciado appelle « épistémologie de la différenciation sexuelle » –, rend impensable le fait qu’une personne de sexe masculin soit de genre féminin ou qu’une personne de sexe féminin soit de genre masculin. La lutte des personnes transgenre est donc d’abord une lutte de tous les instants pour exister, pour être reconnues comme personnes transgenres.

Alors lorsque Dora Moutot déclare qu’Hanneli Victoire est « une femme transidentifiée » et que Marie Cau est « un homme transféminin », elle frappe précisément là où cela blesse. Elle nie leur existence en tant que personne transgenre dans une société encore largement transphobe ».

Contact presse :

Étienne Deshoulières – Avocat au barreau de Paris

Tél. : 0177628203 – www.deshoulieres-avocats.com