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Homophobie de voisinage : une famille homoparentale de Sète est privée d’eau potable depuis 10 mois !

non à l'homophobie, au sexisme

Communiqué de presse – Paris, 02/04/2016

Audrey et Virginie ont décidé de saisir la justice pour faire rétablir l’eau potable dans leur logement où elles habitent avec leurs quatre enfants. L’affaire sera plaidée le lundi 4 avril 2016 à 8h30 devant le Tribunal de grande instance de Montpellier.

Audrey et Virginie se sont installées en juin 2011 avec leurs quatre enfants dans une maison en copropriété à Sète. Leur entourage témoigne qu’elles ont alors été la cible d’injures homophobes de la part de leur voisine et copropriétaire : « Toi, ferme-la, tu n’es pas normale ! ».

Le père d’Audrey relate les propos de leur voisine : « Elle s’est tournée vers moi en me demandant si je n’avais pas honte de ma fille et a même ajouté : « Tu ne sais même pas faire des filles ! Quand on ne sait pas faire des filles, on s’abstient, on n’en fait pas ! » »

Les enfants d’Audrey et Virginie témoignent également : « Je pleure tous les soirs en me disant : « Je ne comprends pas pourquoi elle nous fait autant de mal » », rapporte Abigaël. « Ce n’est physiquement plus possible pour moi de supporter cela : des insultes, des remarques désobligeantes sur ma mère », ajoute Yael.

Le compteur d’eau de la copropriété étant installé sur son terrain, leur voisine a coupé l’arrivée d’eau d’Audrey et Virginie le 22 mai 2015. La famille homoparentale n’a donc plus accès à l’eau potable via son compteur d’eau depuis cette date. Face à cette situation, Audrey et Virginie ont décidé de vendre et déménager pour protéger leurs enfants. Mais elles ont également saisi la justice pour faire sanctionner l’atteinte à leur droit fondamental d’accès à l’eau. L’affaire sera plaidée le lundi 4 avril 2016 à 8h30 devant le Tribunal de grande instance de Montpellier.

Chaque année, le rapport annuel de SOS homophobie recense de nombreux cas d’homophobie de voisinage. Les personnes victimes de ce type de harcèlement sont désemparées. Leur habitation ne constitue plus un « cocon sécurisant » du fait de la proximité du voisin intolérant. Le déménagement reste alors la solution la plus souvent envisagée par les victimes.


Contact presse :

Etienne Deshoulières, avocat au barreau de Paris
cabinet@deshoulieres-avocats.com
www.deshoulieres-avocats.com