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Haine anti-LGBT : Valeurs Actuelles jugé le 9 octobre 2025 à 13h30

Communiqué de presse – Paris, le 7/10/2025

Le jeudi 9 octobre 2025 à 13h30, la 17e chambre correctionnelle du Tribunal judiciaire de Paris jugera l’ancien directeur de publication de Valeurs actuelles, Geoffroy Lejeune, ainsi que les journalistes Laurence Billon et Charlotte d’Ornellas, pour provocation à la haine, diffamation et injure publiques à raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Les poursuites visent plusieurs publications du magazine et de ses déclinaisons numériques, dans lesquelles les personnes LGBT sont assimilées à des personnes malades, dangereuses ou nuisibles pour le reste de la société.

Une offensive médiatique contre les personnes LGBT

En mai 2021, Valeurs actuelles consacre sa une au « délire transgenre », accompagnée d’un dossier sur la transidentité et d’une série d’articles stigmatisant à l’égard des personnes LGBTQIA+. Parmi eux, « Quand la folie transgenre s’attaque aux enfants », signé Charlotte d’Ornellas, présente les personnes trans comme un danger pour la société et alimente l’idée d’une menace sur les mineurs.

Un mois plus tard, la tribune « Qui sera Mila à la gay pride ? », signée Laurence Billon et publiée le 25 juin 2021, franchit un nouveau palier : elle assimile les militants LGBT à des « islamistes », avec lesquels ils formeraient un « front commun » destiné à « déconstruire la France ».

Une audience dans un contexte de montée des LGBTphobies

L’association Mousse, à l’origine de la plainte déposée en 2022, sera rejointe à l’audience par Stop Homophobie et Adhéos. Cette audience se tient dans un contexte d’aggravation des violences anti-LGBT+.

Selon les dernières données du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), 4 800 infractions à caractère anti-LGBT+ ont été enregistrées en 2024, dont 3 100 crimes ou délits et 1 800 contraventions. Les injures et diffamations représentent à elles seules 32 % de ces crimes ou délits, soit près d’un millier d’infractions. Le rapport 2025 de SOS Homophobie souligne une hausse de 23 % des violences anti-LGBT en un an, avec une explosion des agressions transphobes (+47 %) et des attaques en ligne (+35 %).

Selon Me Étienne Deshoulières, avocat des associations plaignantes : « La liberté d’expression ne protège pas les discours de haine. Ces discours ont des conséquences bien réelles : ils alimentent les violences que subissent chaque jour les personnes LGBT, et contre lesquelles les associations luttent. »


Contact presse :
Étienne Deshoulières – Avocat au barreau de Paris
Tél. : 0177628203 – contact@deshoulieres-avocats.com
www.deshoulieres-avocats.com