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L’agresseur de Lyes Alouane jugé à Nanterre ce vendredi 5 février à 9h00

Communiqué de presse – Paris, le 4 février 2021
L’un des agresseurs de Lyes Alouane sera jugé le 5 février 2021 à 9h00 au Tribunal pour enfants de Nanterre pour des faits de violences et de menaces de mort homophobes qui se sont déroulés le 18 et le 19 février 2019 à Gennevilliers.

Le 18 février 2019, deux jeunes hommes, l’un majeur et l’autre mineur, ont menacé Lyes Alouane avec un couteau de cuisine et proféré des menaces de mort à son encontre dans une rue de Gennevilliers. Lyes Alouane avait alors porté plainte le jour même, soutenu dans sa démarche par les associations Mousse et Stop Homophobie. Le 19 février 2019, lors de la confrontation de Lyes Alouane avec ses agresseurs dans les locaux de police, le mineur en question a de nouveau proféré des injures à caractère homophobe et des menaces de morts à l’encontre de Lyes Alouane.

Ce vendredi 5 février, les parties sont convoquées devant le Tribunal pour enfants de Nanterre.
Lyes Alouane et les associations demandent réparation pour le préjudice moral qui découle de cette agression. Les agressions homophobes, qu’elles soient physiques ou verbales, font perdurer un sentiment de mal-être et de crainte pour les personnes LGBT, pouvant parfois aller jusqu’au suicide.

Selon le ministère de l’Intérieur, en 2019, les forces de police et de gendarmerie ont recensé 1870 victimes d’infractions à caractère homophobe ou transphobe, représentant une hausse de 36% du nombre de victimes d’actes anti-LGBT. De même, une majorité de personnes LGBT+ ont mis en place des stratégies d’évitement de certaines rues, quartiers ou villes, par crainte d’être agressés. Lyes Alouane a lui-même souhaité déménager de Gennevilliers, pour éviter de vivre avec un sentiment permanent d’insécurité.

Les chiffres mettent en évidence l’importance de l’action des associations LGBT pour soutenir et défendre les victimes de violences. La défense des droits des personnes LGBTQI+ est un combat de chaque jour. C’est la raison pour laquelle les associations Mousse et Stop Homophobie se sont constituées parties civiles aux côtés de Lyes Alouane, pour que les personnes LGBT puissent se déplacer librement, sans redouter d’atteinte à leur intégrité physique.

Pour Me Etienne Deshoulières, avocat des parties civiles, « mes clients ne souhaitent qu’une chose : que demain chacun puisse vivre librement son expression de genre et son orientation sexuelle, quel que soit son lieu de résidence, à Gennevilliers comme ailleurs ».

Contact presse :
Etienne Deshoulières – Avocat au barreau de Paris
Tél. : 0177628203 – www.deshoulieres-avocats.com